En résumé
- 🚕Taxi 3
- 📺TF1 à 21h10
- 🎬Comédie d’action française culte où Samy Naceri et Frédéric Diefenthal affrontent un gang de braqueurs déguisés en Père Noël, entre cascades spectaculaires, humour marseillais et clins d’œil au cinéma d’action, avec Marion Cotillard et un caméo de Sylvester Stallone.
Taxi 3, la saga d’action comique estampillée Luc Besson et portée par Samy Naceri, Frédéric Diefenthal et une jeune Marion Cotillard, s’invite ce soir sur TF1 à 21h10. Entre poursuites spectaculaires, humour marseillais et énergie communicative, le film de Gérard Krawczyk s’est imposé comme une référence du cinéma populaire français des années 2000. Véritable institution télévisuelle, le troisième opus de la franchise Taxi revient avec ses scènes cultes, ses seconds rôles savoureux, et ce savant mélange de burlesque et de sensations fortes qui continue de séduire plus de vingt ans après sa sortie.
Taxi 3, un classique moderne : héritage, Luc Besson et ADN de la saga
Aussi incongru que cela puisse paraître, c’est bien un gang de braqueurs déguisés en Père Noël qui donne du fil à retordre à Daniel (Samy Naceri) et Émilien (Frédéric Diefenthal). Tout l’art de Luc Besson, scénariste et producteur omniprésent, consiste à injecter une bouffée de nostalgie pop dans les rues de Marseille, déclinaisons vitaminées des buddy movies américains, en y ajoutant une touche de satire à la française. Avec ses scripts originaux ancrés dans la culture populaire, Taxi 3 multiplie les références à la vie de province, jongle avec les archétypes marseillais et s’amuse autant avec la vie privée de ses héros qu’avec l’efficacité des séquences d’action. L’attente d’un enfant est d’ailleurs un moteur narratif inattendu, donnant à la comédie un petit côté « crise de la trentaine » tout en capitalisant sur l’effet de bande et la solidarité entre personnages.
Ce troisième opus, souvent considéré par les aficionados comme celui où l’esprit potache prend le pas sur l’innovation, reste malgré tout populaire pour plusieurs raisons. Déjà, la Peugeot 406 tannée par trois films de courses-poursuites endiablées est entrée dans la légende du cinéma hexagonal, tandis que les tours de force cascades – principalement mécaniques, avec peu d’effets numériques – concourent à inscrire Taxi 3 dans la lignée des grands divertissements familiaux du samedi soir. La séquence sur neige dans les Alpes, préparée pendant des mois, s’offre même quelques clins d’œil à James Bond et Fast & Furious, bien avant que ces derniers ne s’implantent durablement dans l’imaginaire français.
Taxi 3 : casting star, anecdotes, Marion Cotillard et succès populaire
- Samy Naceri incarne Daniel, le taxi driver bondissant, confirmant son statut d’icône populaire.
- Frédéric Diefenthal campe un Émilien toujours maladroit, mais irrésistiblement attachant.
- Marion Cotillard (Lily) et Emma Wiklund (Petra) renforcent la dimension comédie romantique du film.
- Bernard Farcy en Commissaire Gibert offre des scènes de pure slapstick avec sa bêtise énergique.
Pour beaucoup, Taxi 3 permet à Marion Cotillard de franchir un cap, posant les jalons d’un parcours qui la conduira jusqu’à Hollywood. Le réalisateur Gérard Krawczyk, qui succède à Gérard Pirès après Taxi 1, trouve ici son rythme de croisière dans le film d’action façon grand spectacle.
Mais Taxi 3, c’est aussi une généreuse poignée d’anecdotes qui font sourire même les plus grands cinéphiles :
– Le caméo (ultra-raté et hilarant) de Sylvester Stallone en ouverture, devenu culte pour les fans de la saga et dont l’autodérision a marqué les esprits.
– L’utilisation massive d’effets spéciaux mécaniques pour garder l’authenticité des cascades, là où beaucoup de blockbusters cédaient déjà au tout-numérique.
– Des décors allant des quartiers touristiques de Marseille jusqu’aux paysages immaculés des Alpes, apportant une touche dépaysante et exotique à la recette initiale.
– Le film a relancé la mode des comédies policières en France, influençant la production de séries et de films TV modernes.
Avec ses plus de six millions d’entrées en France, Taxi 3 confirme la fidélité du public à une formule à la fois burlesque, énergique et accessible. La critique, de son côté, sera plus tiède, dénonçant une certaine paresse scénaristique et un humour épuisé sur la longueur, mais soulignant la réussite commerciale et la maestria des séquences d’action.
Pourquoi Taxi 3 reste un incontournable du petit écran français et élément fort de la franchise
Chaque diffusion de Taxi 3 sur TF1 réactive la fibre nostalgique des années 2000 et fait office de madeleine pour toute une génération. Il faut dire que le film, parfait dosage d’action spectaculaire et de gags franchouillards, a tout pour fédérer devant le poste : les poursuites qui claquent, le duo implacable de Naceri et Diefenthal, l’art du comique situationnel servi par un Bernard Farcy déchaîné, et ces petits embardées sentimentales qui dynamisent une intrigue simple mais efficace.
La vraie réussite de Taxi 3, c’est d’apparaître encore aujourd’hui comme le symbole d’un cinéma populaire qui assume ses excès, célèbre la camaraderie et esquisse, sous ses abords farfelus, une France fière de ses différences régionales. Voir ou revoir Taxi 3, ce soir sur TF1, c’est renouer avec le plaisir pur du divertissement « à la française », et s’offrir un shoot d’adrénaline vintage, sans oublier le clin d’œil un brin nerd au cinéma d’action international. Défouloir assumé, mais aussi reflet d’une époque où Marseille avait (enfin) son film de gangsters… déjantés !
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